Cette mise en délibéré hier, le 29 mai 2017, vise à définir au mieux les conditions de reprise des actifs des différentes sociétés, ont expliqué l’avocat d’un candidat repreneur et la direction de la FTL, alors qu’il n’y a plus guère de suspense en ce qui concerne l’identité des repreneurs.

La Cooperl Arc Atlantique vise le pôle de charcuterie

Le tribunal de commerce de Paris a examiné l’offre de la Cooperl Arc Atlantique sur les activités de charcuterie et salaison, qui emploient environ 1 400 salariés. « L’affaire est extrêmement complexe et on souhaite que le tribunal puisse rédiger de la manière la plus précise possible sa décision », a expliqué Frédéric Bélot, l’avocat de la coopérative, selon qui le tribunal va préciser le « périmètre de l’offre ».

 

L’activité des pâtes fraîches de FTL, qui fait l’objet d’une offre de la société Pastacorp, emploie plus de 150 personnes. Cooperl et Pastacorp, qui se sont engagées à reprendre l’ensemble des salariés de leur branche, sont seules en lice pour la reprise de ces activités. L’offre de la Cooperl porte sur la totalité des actifs des sociétés Paul Prédault, La Lampaulaise de Salaisons, Madrange, Montagne Noire, selon FTL.

D’Aucy parmi les candidats pour les plats cuisinés

S’il n’y a guère de suspense concernant l’identité des repreneurs de ces activités, le sort du pôle des plats cuisinés semble en revanche loin d’être réglé. Alors que deux offres semblaient se détacher à la fin de la semaine dernière, celles de Cofigéo/Arterris et Sandton Capital/Marion & Partners, une autre offre conjointe est revenue dans le jeu ce weekend : celle portée par le groupe D’Aucy et le fonds LBO France.

 

L’entreprise Rivière, basée à Castelnaudary, avait également déposé une offre, mais elle serait uniquement intéressée par les conserveries du Languedoc. Pour remporter la mise, tous les candidats assurent que l’emploi ne sera pas menacé et que la pérennité des sites sera garantie avec leurs projets.

 

Le groupe revient de loin. À la fin de 2016, un audit mis en œuvre peu après le décès de la dirigeante du groupe, Monique Piffaut, révèle un vaste trucage de ses comptes. FTL, aux marques bien connues comme William Saurin, Garbit ou Paul Prédault, confronté à de graves difficultés financières, aurait alors pu frôler la disparition. Mais l’État s’est démené pour qu’il évite la liquidation judiciaire en déposant 70 millions d’euros dans un fonds spécifique dans le but de maintenir l’activité.