Selon une étude de Terres Univia, « la rentabilité annuelle moyenne du pois apparaît comme insuffisante dans le contexte de prix et de rendements 2019-2023 et de charges opérationnelles en 2024 ». L’interprofession des huiles et protéines végétales a étudié la question dans le cadre du Plan protéines et livré ses conclusions le 15 novembre 2024.

21 €/t à 86 €/t en plus

En prenant en compte les bénéfices du protéagineux comme précédent et à l’échelle de la rotation, la rentabilité moyenne est « significativement améliorée ». Néanmoins, « le défaut de compétitivité mesurée du pois subsiste », note Terres Univia. À rendement égal et selon les bassins de production et les débouchés, il faudrait que le pois soit rémunéré de 21 €/t à 86 €/t de plus que le prix moyen pour être aussi compétitif qu’une culture alternative. Pour cet indicateur, « la moyenne nationale s’établit à 52 €/t (alimentation humaine) et à 64 €/t (alimentation animale) », chiffre l’interprofession.

Dynamique de la filière, rémunération de la baisse des émissions de gaz à effet de serre… Elle précise néanmoins que d’autres facteurs jouent dans le choix d’intégrer ou non le pois dans une rotation.

Zones intermédiaires

« Dans les zones à fort potentiel, il semblerait que le pois ait encore plus de difficultés qu’ailleurs à atteindre une rentabilité équivalente aux cultures alternatives » en marge annuelle, signale Terres Univia.

Cette observation est jugée « cohérente » avec la tendance constatée depuis le début des années 2000 : un transfert d’une partie de la culture des zones à limons profonds dominants vers celles où les sols argilo-calcaires, les sols à réservoir utilisable (RU) faible ou intermédiaire dominent.

Des travaux sont actuellement menés pour améliorer les performances du pois dans le cadre du projet Cap Protéines +.