Les surfaces de betteraves repartent à la hausse avec 400 000 ha, contre 385 000 en 2015, une augmentation à mettre au crédit des trois principales régions de production Nord-Pas-de-Calais, Picardie et Champagne-Ardenne. Les rendements affichent une grande hétérogénéité et s’avèrent globalement un peu décevants par rapport à ceux des années précédentes. De 87 t/ha à 16 de richesse en 2015, ils ne dépasseraient pas 85 t/ha, ce qui conduit à une production de betteraves stable à 33,5 Mt et environ 5 Mt de sucre. La production européenne de sucre est attendue en hausse de 2 Mt, à 16,2 Mt selon l’USDA.
Sur la scène internationale, le Brésil accroît encore sa production de sucre de plus de 3 Mt à la faveur d’une météo clémente et d’un pourcentage de canne destiné au sucre, en augmentation de 2 points, à 45 %. En revanche, l’Inde (deuxième producteur et premier consommateur mondial) voit sa production amputée de plus de 3,5 Mt et devra puiser dans ses stocks pour satisfaire sa consommation intérieure. La production mondiale de sucre serait inférieure à la consommation d’environ 2,5 Mt pour la deuxième année consécutive.
Le mouvement haussier des cours, amorcé il y a un an, se poursuivrait dans les prochains mois, ce qui est de bon augure pour l’après-quotas. Le cours du sucre brut (New-York), descendu à près de 200 €/t en septembre 2015 après trois ans de baisse quasi continue, dépasse désormais 450 €/t. Néanmoins, la forte volatilité du marché peut atténuer cette embellie.