Où en est la campagne de vaccination contre le sérotype 3 de la fièvre catarrhale ovine (FCO) ? Les vétérinaires ont commandé 94 % des doses livrées par les laboratoires pour les ovins et 82 % de celles pour les bovins, a répondu le ministère de l’Agriculture ce vendredi 23 août 2024.

Pas de rupture de stock

« On a encore des doses disponibles », ajoute le ministère de l’Agriculture. Sur les 6,4 millions de doses commandées par l’État, 4 850 000 ont déjà été reçues, précise-t-il. « Dans les prochaines semaines, on attend encore 250 000 doses pour les ovins et 1 300 000 doses pour les bovins. »

Le coût du programme de vaccination est de 7,5 millions d’euros. « L’État prend en charge la dose [dans la zone régulée], précise le ministère. L’injection pourra être réalisée par l’éleveur. […] Il est possible vacciner en dehors de la zone régulée. Des éleveurs et des groupements de producteurs se sont organisés en ce sens. »

L’État commandera-t-il de nouvelles doses si la maladie s’étend davantage ? « Dans les commandes passées, on a prévu suffisamment de doses pour la zone visée, assure le ministère. Maintenant, on est face à un phénomène biologique, donc on s’adapte. On va voir avec l’avancée de la maladie. »

« Contenir la zone surtout à l’approche de la période hivernale »

« Rien n’empêche d’en rediscuter dans l’avenir, complète-t-il. Pour l’instant, on surveille de près l’évolution de la zone et des foyers. On essaie de contenir la zone surtout à l’approche de la période hivernale qui va nous apporter du répit. »

Comment réagissent les clients de la France à l’exportation par rapport à la mise en place de la vaccination ? « Nous sommes en lien avec tous nos partenaires de l’Union européenne ou des pays tiers, explique le ministère de l’Agriculture. On a déjà animaux vaccinés qui circulent. Les accords sanitaires en place tiennent toujours. »

« On pourra toujours exporter vers l’Italie ou l’Espagne modulo certains tests, poursuit-il. On a des discussions rapprochées avec nos partenaires italiens ou espagnols pour s’assurer qu’il n’y aura pas de difficulté à la frontière avec les tests demandés. C’est pourquoi nous leur donnons beaucoup d’informations en temps réels pour garder les frontières ouvertes. »