Dans la plaine verdoyante de l’Elide, à une vingtaine de kilomètres de la mer Ionienne, Olympie déploie ses trésors. Cette ville du Péloponnèse, posée entre les berges de l’Alphée et de la Kladéos, était à l’origine un sanctuaire créé par Pélops et Héraclès et rattaché à la cité grecque de Pise. Construit en l’honneur du dieu grec Zeus, ce lieu sacré était rythmé par plusieurs fêtes dont les Jeux olympiques antiques. Ils s’y sont déroulés tous les quatre ans à partir de 776 av. J.-C. jusqu’en 393 ap. J.-C., année où ils furent interdits par l’empereur romain Théodose 1er. La destruction ordonnée par son petit-fils Théodose II en 420 et de nombreux séismes ont progressivement anéanti les temples et les installations sportives.

Le site d’Olympie est resté caché, enfoui sous des couches de limon, avant que des fouilles commencées au XIXe siècle le fasse à nouveau rayonner. Il est aujourd’hui inscrit au patrimoine mondial de l’humanité par l’Unesco. Sur place, on peut aisément s’imaginer les athlètes entrer dans le stade par l’arche de pierre et le couloir vouté. Ce stade rectangulaire, l’un des plus vastes de la Grèce antique, pouvait accueillir jusqu’à 45 000 spectateurs. Les visiteurs peuvent déambuler sur plus de cent hectares ombragés, autour des vestiges des temples et autres bâtiments comme le gymnase, le palestre (ancienne école de lutte), le prytanée (hôtel où sont hébergés les athlètes), les thermes…

Les athlètes passaient sous cette arche pour entrer dans le stade antique. (©  Isabelle Escoffier)

C’est sur ce site, proche de la ville moderne, qu’est allumée la flamme olympique selon la tradition antique, sur un autel devant le temple d’Héra. Ce sera cette année le 16 avril 2024 en vue des Jeux de Paris. La torche y sera ensuite apportée au stade antique et confiée à un coureur. Le relais pourra alors commencer jusqu’au pays hôte.