Entre 4,4 et 5,4 millions d’euros, telle est l’évaluation de l’impact de l’épidémie de rhinopneumonie équine, réalisée entre mars et à la fin de juin 2018, par l’Institut français du cheval et de l’équitation (IFCE). L’étude a ciblé les structures touchées par des cas, les compétiteurs et les organisateurs de concours et l’impact local des manifestations annulées.
Pour les structures touchées, le coût de la maladie est évalué à 900 000 à 1 900 000 €. Les enquêtes ont eu lieu auprès des personnes ayant déclaré des cas au Réseau d’épidémiosurveillance en pathologie équine (Respe).
« Les dépenses prises en compte concernent les frais de consultations, les prélèvements, les tests de diagnostics, les frais d’euthanasie et d’équarrissage, les pertes brutes liées à l’arrêt ou à la baisse d’activité », a précisé Charlotte Geyl, de l’IFCE.
Augmenter le taux de vaccination
Les compétiteurs et les organisateurs de concours restent les plus impactés avec respectivement 1,1 million d’euros et 2,4 millions d’euros. Entre mars et juin, selon les statistiques de la FFE, Fédération française d’équitation, 600 concours ont été annulés. L’impact local est estimé à plus de 1 million d’euros.
« La mise en place des mesures sanitaires de protection lors des rassemblements d’équidés limite la progression de la maladie, mais la couverture vaccinale ne représente que 20 à 30 % des effectifs, a regretté Marion Jourdan, du Respe, alors qu’il serait souhaitable qu’elle atteigne 80 %. »