Le concours équestre international de Valence en Espagne, qui s’est déroulé en février 2021, est à l’origine d’un foyer de rhinopneumonie (herpès virose de type 1) sans précédent. De nombreux chevaux sont tombés malades et, à la date du bouclage (NDLR), six ont même péri.

la vaccination reste une mesure efficace

« La progression des rassemblements de chevaux et des concours augmente le risque de circulation du virus », observe Christel Pitel, du Réseau d’épidémiosurveillance en pathologie équine (Respe). Contrairement à la grippe, « une faible part des chevaux est vaccinée (30 %). Même si des animaux correctement vaccinés peuvent montrer des signes cliniques, notamment neurologiques, la vaccination reste une mesure efficace de lutte contre la maladie. Le cheval vacciné présente moins de symptômes, surtout pour les formes respiratoires et abortives. Il excrète aussi moins de virus. »

La vaccination constitue, donc, une mesure de prévention essentielle pour l’ensemble de la filière. Deux cas de figure se révèlent pour les chevaux non vaccinés : soit ils sont exposés à la maladie, et il y a un risque que le virus soit en incubation, il vaut mieux alors attendre pour administrer le vaccin ; soit le risque de contact avec la maladie est inexistant et les injections peuvent commencer en respectant scrupuleusement le protocole du vaccin choisi.

Dans l’immédiat, pour les animaux qui rentrent du concours espagnol, l’urgence est de mettre en place des mesures de précautions sanitaires strictes. Celles-ci consistent, entre autres, à l’isolement des chevaux positifs et à l’arrêt des mouvements. « Un animal malade est excréteur pendant vingt et un jours, précise Christel Pitel. En France, toutefois, en dehors des chevaux en lien avec le foyer de Valence, le nombre de cas de rhinopneumonie reste limité, en comparaison du pic épidémique que nous avions connu en 2018. »

M.-F.  M.