Alors que 70 % du linéaire de haies national a disparu depuis 1950, ces dernières reviennent dans le débat public. En témoignent la signature du Pacte en faveur de la haie en 2023, la création d’un bonus haie dans la Pac depuis la même année, sa revalorisation en 2025… La haie a même fait son entrée dans la loi d’orientation agricole qui incite à leur gestion durable et encadre tout projet de destruction.
L’impact positif des haies sur l’érosion des sols, la préservation de la biodiversité, ou encore le bien-être animal est largement documenté. Mais du chemin reste à faire pour que la haie devienne une source de revenus pour les exploitants agricoles soumis à des réglementations coûteuses et chronophages encadrant leur gestion.
La vente de bois ou encore la rémunération publique ou privée pour les services écosystémiques rendus, voici les solutions qui se sont présentées aux témoins de nos trois reportages moyennant le suivi d’un cahier des charges et une éventuelle labellisation. Ces initiatives qui ont germé auprès des agriculteurs peuvent s’avérer précaires, faute de financement pérenne. C’est désormais aux politiques de s’en emparer et de les essaimer. Un vœu pieux. Preuve s’il en faut de l’abandon du crédit d’impôt haie lors de l’examen de la loi de finances 2025 ou du récent coup de rabot budgétaire du Pacte haie.