« À Sainte-Soline, la ruralité est devenue un nouveau théâtre de combat pour des activistes cherchant à s’emparer de la cause environnementale », résument les députés Patrick Hetzel et Florent Boudié, président et rapporteur d’une commission d’enquête de l’Assemblée nationale ouverte après les violences du printemps 2023. Ils ont cherché à tirer des leçons des affrontements dans les Deux-Sèvres et des manifestations contre la réforme des retraites, aussi bien quant au maintien de l’ordre que de l’expression démocratique.

Volonté insurrectionnelle

Ils concluent à une forme de continuité de la revendication qui ne pose plus de limite aux affrontements avec les forces de l’ordre, ou qui brouille la frontière entre la contestation et la volonté insurrectionnelle. « Il n’y a plus de dissociation entre l’activisme militant et l’action violente », écrivent-ils.

Ils voient une responsabilité des organisateurs de la manifestation de Sainte-Soline dans l’aboutissement violent de la journée : « La confrontation s’est affirmée comme l’un des buts recherchés par les organisateurs », c’est-à-dire la Confédération paysanne, les Soulèvements de la Terre et Bassines Non Merci, qu’ils accusent d’un refus délibéré du dialogue. « Leur responsabilité est écrasante », jugent les députés.

Maintien de l’ordre

Par ailleurs, la commission d’enquête apporte des recommandations en matière de maintien de l’ordre, qui consistent surtout à rétablir un dialogue avec les acteurs des manifestations (organisateurs, journalistes, sympathisants…), afin de couper les manifestants des groupes auteurs de violences.