L’entreprise Adivalor (1), spécialisée dans la gestion des déchets d’agrofourniture, a donné sa feuille de route jusqu’en 2026 lors du Salon international de l’agriculture ce mercredi 1er mars 2023. « On veut se diriger vers le 100 % collecté et le 100 % recyclé d’ici à 2030, projette Ronan Vanot, directeur général. L’objectif à terme est donc d’avoir des solutions pour tous les déchets des agriculteurs. »
Recycler 80 % des déchets sur le sol français
« Grâce à un investissement collectif, on est en train d’élargir notre périmètre avec de nouveaux programmes de collecte, de nouveaux partenariats et de nouvelles usines de recyclage », poursuit Ronan Vanot.
Une « fierté » pour le président de la structure, Christophe Grison, qui rappelle que le bilan de l’année 2022 est « très positif » avec plus de 93 000 tonnes collectées, recyclées à 90 % en France et en dehors des frontières. « Ce qu’on souhaite aussi, c’est qu’à l’horizon de 2025, on puisse recycler plus de 80 % des déchets, uniquement sur notre territoire », précise Ronan Vanot.
Collecter de nouveaux déchets d’agrofourniture
Pour l’objectif 100 % collecté, Adivalor avait annoncé le 28 février dernier la création d’une filière pour collecter et recycler les emballages de nutrition animale, la structure Valoralim. À ce nouveau partenariat s’ajoute la signature d’une déclaration d’intention avec l’entreprise Valhor, pour les pots horticoles professionnels.
Adivalor veut ainsi accroître son taux de collecte et ajoute les emballages de semences de betteraves, les ficelles et filets, et les sacs papier dans ses objectifs prioritaires. En parallèle, la structure française veut développer ses partenariats avec les départements et régions d’outre-mer (Drom) d’ici à 2026.
Pour l’objectif 100 % recyclé, « quatre nouvelles unités vont sortir d’ici à 2024 » sur le territoire, ajoute le directeur général. Cela concernera les filets à balles rondes, « une première mondiale », les films de paillage, les bigs-bags agricoles et les films d’élevage usagés.
Faire de la filière française un exemple européen
Pour tenir ses objectifs, des actions de sensibilisation de l’ensemble des acteurs, agriculteurs, distributeurs et metteurs sur le marché, seront mises en place, ainsi que la promotion des écocontributions pour financer les différents programmes de collecte et de recyclage.
« On travaille également sur la consigne et le réemploi, précise Ronan Vanot, interrogé sur le sujet. Mais c’est très complexe car certains déchets sont à usage unique, comme les bidons de produits phytosanitaires », admet-il. De son côté, Christophe Grison promeut « l’exemplarité » de cette filière au niveau européen et dit espérer, en conclusion, « que l’exemple français sera suivi ».
(1) Agriculteurs, distributeurs, industriels pour la valorisation des déchets agricoles.