La mini tornade de grêle a frappé l’exploitation d’Olivier Petit et Thomas Pété à La Jemaye-Pontayraud, le 20 juin dernier. Les bâtiments d’élevage en portent encore les stigmates. « Nous sommes sur une SAU de 300 hectares, décrit Olivier. Nous sommes naisseurs engraisseurs en race limousine. Nous avons une production de céréales et de maïs dont une large part nous permettait d’être autonome pour l’alimentation des animaux. »
« Les grêlons ont broyé l’herbe dans les prés, poursuit-il. Du côté des cultures, nous sommes à 100 % de pertes. Depuis le 21 juin, nous puisons dans les stocks d’hiver pour alimenter le troupeau. Nous avions 500 bottes de foin en réserve. À ce jour, nous en avons utilisé 150, et l’épisode de sécheresse n’arrange rien. »
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Des devis à 560 000 euros
Les deux éleveurs ont reçu la visite des experts en juillet pour évaluer les dégâts sur les bâtiments et les cultures. « Depuis rien n’a bougé, nous n’avons rien perçu : ni aide d’urgence de la part des assurances, ni des pouvoirs publics, explique Olivier Petit, qui n’est pas assuré pour la perte sur ses cultures. Rien que pour la remise en état des bâtiments d’élevage, les devis atteignent 560 000 euros. »
Le 16 août 2022, Olivier recevait sur sa ferme un représentant de l’État et des responsables de la Coordination rurale pour exposer sa situation et demander des aides d’urgence. Quand on évoque les conclusions de la mission flash du ministre de l’Agriculture et le seuil de 5 000 euros d’indemnisation par exploitation, Olivier Petit rit jaune.
« L’urgence, c’est la trésorerie, insiste-t-il. Nous n’avons pas eu de récoltes, donc on n’a rien vendu. D’ici à quelques jours, nous sèmerons le colza. Cela a un coût que nous avons du mal à financer. Et les factures s’accumulent. » L’associé d’Olivier, Thomas, jeune installé, le pousse à continuer. Les deux hommes sont inquiets. « Si nous ne parvenons à trouver une solution rapide, il faudra décapitaliser ou arrêter l’activité. Il n’y aura pas d’autre choix. »