diffusé le 19 janvier 2021 par le ministère de l’Agriculture. Pour autant, aucune ligne directrice ne semble claire pour le moment.

 

Des initiatives sur le territoire…

En 2017, une enquête de BVA soulignait que 87 % des agriculteurs avaient déjà entendu parler d’agroécologie. 79 % d’entre eux déclaraient même être engagés dans une démarche agroécologique : réduction des intrants, préservation de la ressource en eau et de la qualité des sols. Depuis, le nombre d’agriculteurs engagés dans une démarche vertueuse pour l’environnement continue sa progression.

 

En 2018, le réseau Dephy comptait 3 000 fermes, 5 300 exploitations agricoles se sont engagées vers la certification « haute valeur environnementale (HVE) » au 1er janvier 2020, et on comptait 47 196 exploitations agricoles converties à l’agriculture biologique en 2018.

… qui ont des difficultés à se diffuser

Alors que le « savoir-faire » se développe, la vulgarisation des pratiques et l’échange de données semblent plus compliqués. Sur le terrain, les rapporteurs notent une difficulté au « faire savoir ». Les outils de diffusion et de développement conventionnels ne permettent donc pas d’atteindre les objectifs de massification de l’agroécologie.

 

Au-delà, les rapporteurs notent plusieurs freins à la transition : l’insuffisante constance des discours politiques au sujet de l’agroécologie, la crainte face au changement (des incertitudes sur les rendements et l’intégration à de nouvelles filières de valorisation), ou le manque de références.

Des opportunités

Pourtant, le rapport souligne que bon nombre d’organisations agricoles syndicales ou professionnelles se sont emparées du sujet. En aval, les acteurs de la collecte et de la transformation voient dans l’agroécologie une opportunité sur le plan commercial et des contrats spécifiques, mentionnant des pratiques agroécologiques à suivre, se développent.

 

Pour saisir ces opportunités, les rapporteurs dressent quelques préconisations :

  • Favoriser les conditions d’échanges entre réseaux pour diffuser les pratiques ;
  • Donner aux régions le choix d’un cadre et d’une politique adaptée à leur territoire en cohérence avec le cadre national ;
  • Assurer les conditions d’une concurrence loyale sur le marché européen.

 

À ce sujet, les rapporteurs rappellent l’opportunité d’orienter les soutiens à la transition dans la future Pac.