. Seule la Bretagne, qui partait de très loin, présenterait des améliorations significatives. Partout ailleurs, les progrès seraient limités, et pas forcément attribuables aux plans d’action nitrates…

 

 

Non seulement aucune administration régionale n’a pu démontrer en quoi les mesures prises pouvaient diminuer la pression azotée, mais en plus, « dans bien des cas, il n’est même pas envisageable de prédire les teneurs en azote dans les eaux. Dans plusieurs autres cas, le bilan des précédents plans, quand il existe, est très succinct »… Chose que la profession agricole n’avait pas manqué de dénoncer lors de la consultation publique !

 

L’Autorité environnementale note aussi que les derniers travaux scientifiques, dont l’expertise collective commandée par les pouvoirs publics, « ne semblent pas avoir été pris en compte par les services ni intégrés aux évaluations environnementales ». Au bout du compte, elle a donc été « amenée à adopter des avis très critiques sur chacun des PAR nitrates qu’elle a examinés, d’autant plus qu’il s’agissait de la sixième génération de plans. » Et si le contentieux européen sur la directive nitrates « semble maintenant éteint », l’agence rappelle que le risque de non-atteinte du bon état chimique et écologique des eaux prévu par la directive-cadre sur l’eau, lui, persiste…