relatif à l’évolution de la réglementation visant à protéger les abeilles et autres pollinisateurs.L’Agence y recommande notamment de durcir la législation en élargissant à l’ensemble des produits phyto (y compris fongicides et herbicides) l’interdiction des traitements en pulvérisation pendant les périodes de floraison et/ou périodes de production d’exsudats (lire l’encadré). Selon le document, l’utilisation de substances systémiques utilisées en pulvérisation avant floraison ou en traitements de semences devrait également être interdite.

 

 

Au lendemain de cette publication, l’Union nationale de l’apiculture française (Unaf) réagit aux recommandations. « C’est une avancée importante dans la reconnaissance de l’actuelle insuffisance de la protection des abeilles vis-à-vis des pesticides. Comme le mentionne l’Anses, fongicides, herbicides et insecticides se retrouvent dans les matrices apicoles et peuvent être responsables d’effets chroniques, aujourd’hui totalement négligés », commente-t-elle.

 

Elle demande « une refonte urgente de l’arrêté abeilles », datant de 2003. Elle dénonce notamment des dérogations trop nombreuses (application en période de floraison mais « en dehors de la présence d’abeilles » et avec des produits portant la mention « abeilles »).

 

Le gouvernement a annoncé, le 5 février, la mise en place d’un nouveau groupe de travail pour renforcer le cadre réglementaire. Pour Henri Clément, porte-parole de l’Unaf (Union nationale de l’apiculture française), « par le passé, la discussion en la matière a conduit au maintien du statu quo au détriment des pollinisateurs. […] Nous attendons des signaux forts. »