pose les bases de la réflexion, il faut trouver une façon de travailler en respectant les pollinisateurs et en faisant en sorte de ne pas perdre de cultures sur le terrain.
« Les agriculteurs sont de plus en plus sensibles à la situation des apiculteurs, complète Christian Durlin. Ils sont donc en attente de tous les systèmes qui pourront créer du lien, et d’OAD (outils d’aide à la décision) pour être alertés sur le fait que les abeilles sortent de leur ruche ou pas. »
Dialogues entre apiculteurs et agriculteurs
« Je pense que ce nouveau plan est plus ambitieux, juge Éric Lelong, président de la commission apicole de la FNSEA et président d’Interapi. Nous restons force de proposition et espérons que ce que l’on propose sera retenu dans un équilibre qui respecte les uns et les autres. »
Les apiculteurs de la FNSEA rappellent avoir toujours dialogué avec les agriculteurs, notamment pour faire ne sorte que les ressources soient présentes en quantité et en qualité. Pour cette raison, ils sont donc très attentifs au sujet du verdissement de la Pac et travaillent pour améliorer les SIE (surfaces d’intérêt écologique).
« Il y a aussi énormément de surfaces (Cipan, bords de champs, zones délaissées…) qui pourraient être utilisées en faveur des pollinisateurs pour renforcer leur bol alimentaire et le diversifier sur l’ensemble de l’année, notamment avant l’hiver », ajoute Éric Lelong.
« Nous souhaitons par ailleurs avoir un plan stratégique de lutte contre le varroa à l’aide de nouvelles solutions et d’OAD afin d’améliorer la ruche France en termes de capacité de production. »
Avoir des moyens financiers suffisants
Éric Lelong insiste aussi sur le fait que « ce plan pollinisateurs dépendra des investissements financiers réalisés par l’État sur les volets sanitaires, ressources, diversification et sur l’accompagnement des agriculteurs. Un point essentiel reste le renouvellement du matériel. Or pour le moment, […] je ne vois pas trop comment cela va fonctionner ! »
« Il faut une meilleure prise en considération de la profession agricole qui a des charges sur des surfaces non productives et un accompagnement financier. Nous restons force de propositions et espérons qu’elles seront retenues dans un équilibre qui respecte les uns et les autres », conclut Hervé Lapie.