S’unir pour se faire connaître, le pari des organismes de l’emploi agricole

C’est un constat partagé par les organismes de l’emploi agricole, présents ce lundi 24 février 2025 au Salon de l’agriculture, à Paris. « Les entreprises du secteur ont de plus en plus de mal à recruter et la population agricole est vieillissante », s’inquiète Jérôme Volle, vice-président de la FNSEA et secrétaire général d’Ocapiat. Les organismes de l’emploi Apecita, Anefa, Ocapiat et Vivea ont décidé de s’associer pour faire face au brouillard de l’emploi agricole.

Une volonté de créer un « véritable guichet unique »

Au Space, un espace unique « sous bannière commune ». Au Salon de l’agriculture, des conférences partagées sur les enjeux de l’emploi agricole et la pluriactivité. Si la signature d’une convention engagera de « façon écrite » les parties prochainement, le partenariat est déjà là dans la réalité. Et avec, une volonté de créer un « véritable guichet unique » de l’emploi agricole, avance Mickaël Jacquemin, président de l’Apecita (Association pour l’emploi des cadres, ingénieurs et techniciens de l’agriculture).

Car l’emploi agricole n’attend pas. En 2022 déjà, 30 % des postes n’étaient pas pourvus et quatre employeurs sur cinq rencontraient des difficultés à recruter, d’après l’Anefa (Association nationale paritaire pour l’emploi et la formation en agriculture). Et surtout, les structures d’accompagnement espèrent se faire davantage connaître auprès des agriculteurs pour les accompagner sur des enjeux prioritaires : faciliter les recrutements, pérenniser les emplois salariés et encourager la formation en management.

Multiplier les canaux de communication

Ce partenariat n’en est qu’à ses prémices et a pour but de multiplier les canaux de communication sur les actions destinées aux agriculteurs et les campagnes de communication pour attirer de nouveaux publics. « Un jeune doit pouvoir trouver son bonheur dans nos secteurs », insiste Hervé Proksch, président d’Ocapiat, l’opérateur de compétence en charge de promouvoir l’emploi et la formation dans le secteur agricole.

Par ce rapprochement, « chacun relaie les campagnes [de communication] des autres structures », soutient-il. « L’union fait la force », abonde Marianne Dutoit, présidente de Vivea, qui veut en faire le premier axe de leur partenariat. Reste à savoir si la force de l’union sera assez puissante pour arriver jusque dans les cours de ferme.