Les recommandations d’Officiel prévention santé et sécurité pour limiter l’exposition de ses employés aux risques météorologiques s’articulent autour de cinq points, commentés par Laurent Estève, adjoint au responsable du département PRP — prévention des risques professionnels — de la Mutualité sociale agricole (MSA).
1. Suivre les prévisions météorologiques journalières
La mesure peut sembler évidente. Mais le suivi des prévisions météorologiques fait pleinement partie de la prévention des risques sur les exploitations, confirme Laurent Estève. Il peut permettre d’organiser le travail de manière différente lorsque de violentes intempéries sont annoncées.
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2. Mettre à disposition des vêtements de protection
Froid, fortes chaleurs, pluie, grêle... La fourniture de vêtements et de chaussures adaptés aux conditions thermiques et à la situation météorologique est recommandée. « On peut même considérer qu’en cas de fortes pluies ou de grêle par exemple, un équipement pour la pluie est un équipement de protection individuelle, EPI », ajoute Laurent Estève.
« De la même manière, l’utilisation d’un couvre-chef est fortement recommandée en cas de fortes chaleurs. L’approvisionnement en eau, en quantité suffisante, est quant à elle une obligation de la part de l’employeur », rappelle-t-il.
3. Adapter les horaires de travail aux températures
Le changement des horaires de travail peut permettre de limiter l’exposition des travailleurs aux conditions météorologiques extrêmes, notamment lors de fortes chaleurs ou d’épisodes caniculaires. « Dans la mesure du possible, on avancera les horaires d’embauche et de débauche », précise Laurent Estève.
4. Prévoir un abri sécurité à proximité du lieu de travail
La disposition des parcelles n’offre souvent pas la possibilité d’avoir un accès direct et rapide à un lieu abrité et sécurisé en cas d’orage violent ou encore de tempête, par exemple. « Fournir un abri fixe ou mobile, c’est quasi impossible à faire », reconnaît Laurent Estève.
« En revanche, l’employeur a obligation de laisser le travailleur s’extraire de la zone de travail pour se mettre à l’abri en cas de nécessité. Il peut également donner la possibilité d’utiliser le véhicule comme abri, ou repérer une zone sécurisée proche », poursuit-il.
5. Entretenir les outils de conduite
Feux, pneus, essuie-glaces... L’entretien des véhicules est important pour éviter les accidents sur routes glissantes. « De manière générale, il est recommandé d’être assidu sur la maintenance des moyens de transport du personnel. De plus, le véhicule doit être adapté aux conditions locales : changement de pneus dans les zones montagneuses ou sujettes aux gelées, par exemple », complète Laurent Estève.