Le jeune Français Benoît Toutain a remporté la coupe du monde des jeunes bergers qui s’est achevée le 1er juin 2024. La remise des prix s’est déroulée à la bergerie nationale de Rambouillet dans les Yvelines, au terme d’une semaine d’épreuves organisées par Interbev sur différents lieux emblématiques de la filière ovine (1).

Une Française sur la troisième marche du podium

Deux jeunes bergères l’accompagnent sur le podium. L’Australienne Gabrielle Horton est montée sur la deuxième marche et la Française, et Iris Soucaze, la meilleure jeune bergère française, s’est hissée sur la troisième marche. « Il aura manqué 0,5 point à la Française pour décrocher le titre de meilleure jeune bergère », ont souligné les organisateurs. Titre qui revient donc à l’Australienne.

La compétition a rassemblé 28 candidats en provenance de 17 pays à fortes traditions moutonnières (Angleterre, Argentine, Arménie, Australie, Belgique, Bénin, Canada, Chili, Côte d’Ivoire, Écosse, Espagne, France, Irlande, Irlande du Nord, Pays de Galles, Pérou, Togo).

Une semaine riche en échanges

Les 28 jeunes ont vécu une semaine riche en échanges en sillonnant le territoire français en bus. « Nos systèmes d’exploitation sont très différents d’un pays à l’autre, rapporte Benoît Toutain. Gabrielle Horton, en Australie par exemple, élève 22 000 brebis. » Le Français est toutefois resté bien concentré. Il avait été aussi bien « coaché ».

Dans les semaines qui ont précédé la compétition, « José Sagot, mon maître d’apprentissage et Arnaud Cuvillier de la chambre d’agriculture de l’Oise, m’ont entraîné à la tonte et à la pose de clôture, deux épreuves nouvelles par rapport au concours national », explique-t-il.

La passion pour la production ovine reste bien ancrée dans l’esprit du jeune champion. Âgé de seulement 18 ans, il prévoit de s’installer à la tête d’une troupe dans quelques années. Pour l’heure, il révise pour le bac pro dont les épreuves débutent dès le 4 juin.

(1) Après une visite de Paris, les compétiteurs se sont rendus sur la ferme expérimentale du Mourier en Haute-Vienne, puis au lycée agricole de La Cazotte de Saint-Affrique en Aveyron. Ils ont poursuivi leur périple par la visite de la station Fédatest à Mazeyrat-d’Allier en Haute-Loire, et le pôle régional ovin de Charolles en Saône-et-Loire.