Le 25 février 2023, au début de sa déambulation au Salon de l’agriculture, Emmanuel Macron a rapidement été interpellé par des agriculteurs. Parmi les premiers à avoir pu échanger avec lui, des éleveurs de salers de la race de la vache Egérie de cette cinquante-neuvième édition lui ont confié leurs inquiétudes.

Emmanuel Macron demande à la filière de s’organiser

Le Mercosur et l’importation de viandes sont rapidement venus sur la table. Si le président a reconnu que 70 % de la viande « servie » dans nos restaurants n’est pas d’origine française, il ne blâme pas pour autant les accords commerciaux avec les pays tiers : cette viande, « elle ne vient pas du bout du monde ».

« On sert nos viandes européennes, rien ne nous y oblige », précise Emmanuel Macron. Il juge qu’un « gros travail » d’organisation doit être mené au sein de la filière de la viande bovine pour mieux s’organiser. « Il faut absolument qu’on valorise mieux de l’amont à l’aval », estime le président.

Préserver les standards environnementaux

Il a tenu à rappeler qu’il s’était tout de même opposé, en 2019, à la signature de l’accord entre l’Union européenne et le Mercosur car il souhaite que les pays qui exportent vers la France respectent les mêmes normes : « Je veux qu’ils respectent l’environnement autant que nous. » S’il avait un peu disparu des radars, l’accord semble toutefois refaire surface ces derniers temps. « Nous avons une agriculture de qualité, avec parmi les meilleurs standards mondiaux sur le plan environnemental », a insisté Emmanuel Macron.

Autre sujet d’inquiétude, là aussi abordé par des éleveurs, celui des antennes relais. Lors d’un échange plus tendu que les précédents, les agriculteurs ont regretté l’inaction des services de l’État, leur impossibilité de travailler dans de bonnes conditions, et leur désespoir : « On crève », « On en peut plus travailler ! »