Envisagée comme "complément des autres mesures de prévention » contre l'influenza aviaire hautement pathogène, la vaccination « ne pourra pas être mise en place en France dès cet hiver", prévient l’Anses (1) dans un communiqué de presse publié le 16 décembre 2022.
L’agence explique qu’"afin d’envisager cette stratégie pour les prochaines années, il faudra augmenter la production de vaccins existants, développer des vaccins pour toutes les espèces de volailles, y compris les canards, et autoriser ces vaccins en France ou en Europe."
Cinq vaccins disponibles dans le monde
Si cinq vaccins sont aujourd’hui disponibles dans le monde, "un seul dispose d’une autorisation de mise sur le marché en Europe pour les poules", poursuit l’Anses. Mais ce feu vert date de 2006, "la souche vaccinale sur laquelle il est basé n’a pas été actualisée depuis".
Par ailleurs, dans l’Union européenne, la vaccination contre l’influenza aviaire n’est pour l’heure autorisée que pour "sauvegarder les espèces rares conservées dans les parcs zoologiques", précise l'Anses. Les quantités de vaccins ne sont donc pas suffisantes à l’échelle des filières d’élevage.
Prendre en compte les canards
Il est également essentiel de pouvoir vacciner les canards, "qui font partie des espèces les plus réceptives à l’influenza aviaire'. Or pour ces animaux il n’existe pas encore de vaccin. Des travaux de recherche et développement sont en cours, mais ne permettront pas de commercialiser les vaccins cet hiver.
Enfin, l’Anses rappelle que tous les nouveaux vaccins les nouveaux vaccins devront "faire l’objet d’une demande d’autorisation, pour évaluer leur bénéfice/risque". À l’échelle française, cette autorisation est faite par l’Agence nationale du médicament vétérinaire. Pour une autorisation dans toute l’Union européenne, l’aval doit être donné par l’Agence européenne du médicament.
(1) Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail.