Selon l’arrêt de la cour d’appel consulté vendredi par l’AFP, « les emplacements choisis par l’association L214 pour poser des caméras d’enregistrement montrent […] que celle-ci n’a cherché à capter que les gestes des opérateurs quand ils procédaient à l’abattage des animaux, et non l’intimité de la vie privée des ouvriers de l’abattoir ».

L’association abolitionniste « extrêmement soulagée »

« Si on veut montrer les conditions dans lesquelles sont tués les animaux, il faut montrer les images d’abattoir et forcément il y a des ouvriers », a réagi Brigitte Gothière, la cofondatrice et porte-parole de l’association anti-viande. Elle s’est dite « extrêmement soulagée » de la décision.

 

En novembre 2019, L214 avait été condamnée pour complicité d’atteinte à la vie privée car elle avait fourni les caméras à une tierce personne, dont l’anonymat a été préservé, pour filmer l’intérieur des locaux. Trois employés de l’abattoir avaient porté plainte après la diffusion des images les mettant en scène sur leur lieu de travail.

 

À la suite de la diffusion des images de maltraitance en mars 2016, l’ancien directeur de l’établissement et quatre salariés avaient été condamnés le 29 octobre 2018 à des peines allant de six mois de prison avec sursis à des amendes, de 80 à 910 euros, pour « tromperie » et « maltraitance animale ».

 

Les images prises clandestinement dans les locaux montraient des animaux mal étourdis, des moutons saignés encore conscients, voire un agneau écartelé vivant.