Estimant que la campagne parle peu d’écologie, France Nature Environnement adresse dix propositions aux candidats à l’élection présidentielle ce 30 mars 2017. Le secteur agricole est largement concerné, à commencer par la première proposition : « Indiquer obligatoirement les conditions d’élevage et de rémunération des agriculteurs. »

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« Aujourd’hui, il n’y a aucune obligation d’étiquetage précisant les conditions de vie des vaches, des moutons, des cochons, des volailles ou des poissons qui finissent dans nos assiettes », explique la fédération, ajoutant que « les consommateurs ignorent si l’éleveur a été rémunéré correctement ». Elle propose donc « que soit affiché clairement un certain nombre d’informations sur les produits d’origine animale : élevé en plein air ou en batterie, nourri à l’herbe ou avec des OGM, rémunération de l’agriculteur… ».

 

Le secteur végétal est aussi concerné puisque la cinquième proposition consiste à « réduire de moitié l’utilisation des pesticides d’ici à 2025 ». Soulignant le danger pour les agriculteurs eux-mêmes, FNE propose d’investir sur la formation « en s’appuyant sur l’expérience des fermes qui ont déjà réduit l’usage des pesticides, en imposant que ceux qui conseillent sur l’utilisation des pesticides ne puissent plus être les vendeurs ».

 

Autre proposition : protéger les sols « avec une loi votée au Parlement, qui répondra aux principaux risques qui les menacent : l’érosion, l’imperméabilisation, l’appauvrissement en matières organiques, les pollutions, la destruction des espaces naturels… ». Deux autres propositions concernent aussi, mais moins directement le secteur agricole : la seconde, qui porte sur la sauvegarde des espèces menacées dont fait partie le loup, et la septième, qui porte sur la préservation des zones humides.