Au lendemain de la clôture des négociations commerciales pour 2017, qui se sont achevées une nouvelle fois dans un climat délétère, celui qui se présente pour l’occasion comme « le candidat du prix payé aux agriculteurs », a plaidé pour « de véritables organisations de producteurs avec des capacités de négociations renforcées » face aux industriels et distributeurs.

 

Surtout, le leader du mouvement « En marche » promet un « Grenelle de l’alimentation » s’il est élu, dont l’objectif serait de définir « un partage équilibré de la valeur » avec toutes les parties prenantes de la chaîne agroalimentaire. Sous-entendu : garantir aux agriculteurs « un prix qui leur permette de vivre ». En cas d’échec, « nous reverrons la LME de 2008 », indique-t-il.

Un plan à 5 milliards

Comme annoncé à Quimper en janvier dernier, Emmanuel Macron s’engage par ailleurs à lancer un « plan de transformation » de 5 milliards d’euros sur cinq ans pour financer des projets de modernisation des exploitations, avec des critères environnementaux et de bien-être animal, ainsi que des projets de circuits courts.

 

Il réitère aussi sa proposition de rémunérer les services environnementaux, avec une timide enveloppe de 200 millions d’euros.

 

À noter dans son programme plusieurs mesures en faveur de l’installation et de l’accès au foncier : un renforcement du contrôle des Safer sur les sociétés foncières, un prêt d’honneur à la personne pour les jeunes agriculteurs, « sans demande de garantie » et d’un montant de « 50 000 € maximum », en plus de la DJA, des recours à des outils de portages facilités (crédit-bail, prêt viager hypothécaire, location-vente progressive, etc.)…