Dans un communiqué du 27 juillet 2022, la Fédération nationale des producteurs de fruits à cidre insiste sur la nécessité d’une revalorisation du prix de la pomme à cidre et déplore l’échec des négociations menées auprès de la grande distribution.
Pas de revalorisation « depuis des années »
« Le cours de la pomme à cidre est fixé majoritairement par contrat, sans évolution et à un niveau bien inférieur à celui de la pomme de table », rappelle la Fédération.
Selon ses données, il faut compter 90 €/t de pommes à cidre sur le marché libre (220 €/t en bio), contre 400 €/t de pommes de table pour compote (plus de 1 800 €/t en bio). Des prix qui n’ont pas été revalorisés « depuis des années », affirme-t-elle.
Hausse du coût des charges
L’envolée du coût des intrants pèse sur les exploitations des producteurs de fruits. À cela s’ajoute, pour les cidriers, les autres hausses de charges comme le verre ou l’énergie. « Ils ne peuvent assumer ces hausses sans les répercuter sur leur prix de vente final », plaide l’organisme.
Refus de certaines enseignes
Les cidriers font face à un « véritable refus » de hausses de tarifs de cidre de la part de certaines enseignes, ce qui « revient à fragiliser l’ensemble de la filière », souligne la fédération. Pour rappel, la grande distribution commercialise 60 % du cidre français.
« Sans hausse, il n’y a pas de marge possible. Cette équation n’est pas viable sur le long terme, ni pour les cidriers, ni pour les agriculteurs qui les fournissent », ajoute-elle. Et de conclure : « Nous demandons que toute la grande distribution joue le jeu », en allant « au-delà d’un simple discours qui met en avant les producteurs locaux dans ses rayons ».