« Ce que révèle cette pandémie, c’est qu’il est des biens et des services qui doivent être placés en dehors des lois du marché. Déléguer notre alimentation, notre protection, notre capacité à soigner, notre cadre de vie, au fond à d’autres, est une folie », a déclaré le président de la République, lors de son discours aux Français, le 12 mars 2020.

Déléguer notre alimentation (...) est une folie

Et d’ajouter, « nous devons en reprendre le contrôle, construire plus encore que nous ne le faisons déjà une France, une Europe souveraine, une France et une Europe qui tiennent fermement leur destin en main. Les prochaines semaines et les prochains mois nécessiteront des décisions de rupture en ce sens. Je les assumerai. »

 

Emmanuel Macron veut « interroger le modèle de développement dans lequel s’est engagé notre monde depuis des décennies et qui dévoile ses failles au grand jour ».

Mobilisation pour les entreprises

Emmanuel Macron a promis une « mobilisation générale sur le plan économique », pour répondre aux inquiétudes des entrepreneurs. Il a confirmé la possibilité pour toutes les entreprises de « reporter sans justification, sans formalité, sans pénalité le paiement des cotisations et impôts dus en mars ».

 

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Il a affirmé que des mesures « d’annulation ou d’échelonnement » seraient mises en place dans les prochaines semaines. Pour l’après, le Président a promis un plan de relance de l’économie national et européen « avec nos priorités et nos programmes pour l’avenir ».

Avancer vers une exception agriculturelle

Christiane Lambert, la présidente de la FNSEA, a réagi dans un tweet en saluant « l’appel d’Emmanuel Macron à la mobilisation nationale dans l’unité et la solidarité ». « Les agriculteurs répondent présents », a-t-elle assuré.

 

La Coordination rurale, qui a fait depuis longtemps de l’exception agriculturelle un de ses cheval de bataille, propose au président « de prendre à son compte l’institution du principe d’exception agriculturelle ». Le syndicat regrette cependant qu’il faille une épidémie pour remettre la sécurité alimentaire dans les priorités de l’État. Bernard Lannes, le président du syndicat, exhorte les organisations professionnelles, « qui n’avaient jusqu’à présent comme seule ligne de mire que la vocation exportatrice », à rejoindre cette position afin de peser efficacement sur les orientations de la prochaine Pac.

 

> Voir aussi :Commerce extérieur - L’« exception agricole » au Sénat (13/03/2020)