En 2023, la France métropolitaine comptait 349 600 exploitations agricoles, soit 40 000 de moins qu’au dernier recensement agricole de 2020. Cette diminution a particulièrement touché les micro-exploitations détenues par les retraités de plus de 67 ans qui, n’étant plus considérés comme « agriculteur actif », ne bénéficient plus des aides de la Pac.

En dehors de ces micro-exploitations, les exploitations ont vu leur nombre reculer de 1,7 % par an, comme entre 2010 et 2020. En 2023, l’Insee en dénombre 273 400. Ce sont ces fermes qui font l’objet de l’enquête réalisée entre chaque recensement et dont les résultats ont été publiés ce vendredi 27 juin 2025.

10 % des fermes ont plus de 200 hectares

Entre 2020 et 2023, les fermes ont poursuivi leur agrandissement. Leur taille moyenne est passée de 89 hectares à 93 hectares. Le nombre de fermes de plus de 200 hectares a progressé de 2,8 % par an, c’est presque 780 fermes supplémentaires chaque année. Ces fermes représentent désormais 10 % des exploitations françaises et concentrent un tiers des terres agricoles métropolitaines.

Le nombre de fermes entre 125 et 200 hectares est resté stable sur les trois dernières années, alors qu’elles avaient connu une forte croissance lors de la dernière décennie. La baisse s’accentue pour les autres fermes, en particulier celles dont la surface est comprise entre 25 et 75 hectares. Elles sont environ 3 100 fermes à disparaître chaque année.

Moins de fermes en bovin-mixte

La taille des cheptels continue lui aussi de progresser. En 2023, elle s’établit à 155 UGB, contre 122 en 2010. Seul l’élevage porcin a vu son effectif moyen diminuer sur ces trois dernières années.

Le recul du nombre d’exploitations est plus marqué pour les fermes spécialisées en production animale : –2,8 % par an. Le système bovin-mixte est particulièrement touché avec près de 650 structures en moins chaque année sur la période de 2020 à 2023.

En productions végétales, la baisse du nombre d’exploitations de grandes cultures se poursuit (–3,1 %) sur la période de 2020 à 2023. Les fermes en maraîchage et horticulture sont les seules à progresser en nombre, de 7,7 %.

Avec 300 exploitations supplémentaires en moyenne par an, le nombre de fermes en maraichage-horticulture a progressé entre 2020 et 2023. (©  Cédric Faimali/GFA)

La part importante des salariés non-familiaux

En 2023, 608 900 personnes travaillent de manière permanente dans les exploitations agricoles sous différents statuts : exploitants, actifs familiaux, ou encore salariés non familiaux. Leur effectif global décroît de 1,4 % par an.

Les salariés permanents, non familiaux, prennent une place de plus en plus importante. Ils fournissent 24 % de la quantité de travail en 2023, contre 19 % en 2010. Les travaux externalisés, via les entreprises de travaux agricoles, représentent l’équivalent de 35 000 emplois à temps plein, contre 22 500 en 2020.

En 2023, les actifs permanents et les saisonniers représentent 591 800 équivalents temps plein (ETP).