La transmission et le renouvellement des générations, tel est le thème de l’édition de 2024 du Salon international de l’agriculture (Sia). Un clin d’œil à Jean-Luc Poulain, président du Sia depuis 2008, qui tirera cette année sa révérence. « Je suis retraité depuis décembre 2023, indique-t-il, lors d’une conférence de presse ce mardi 6 février 2024 à Paris. J’ai transmis mon exploitation à deux de mes neveux. » Ses conseils pour ses successeurs ? « Observer ce que souhaite la société, mais aussi faire attention aux injonctions contradictoires. »

Après la récente grogne des agriculteurs, le Sia 2024 sera « inévitablement une caisse de résonance des problèmes agricoles. S’il ne l’était pas, ce serait dommage », estime son président. Marc Fesneau, le ministre de l’Agriculture, y sera attendu de pied ferme. « Je me dois de répondre au conjoncturel et au structurel, avance-t-il. Il ne doit plus y avoir d’exception négative agricole qui pèse sur les exploitations. »

« Lien de confiance retrouvé »

Pour Valérie le Roy, directrice du Sia, « l’une des valeurs fondamentales du salon est la pédagogie. L’équivalent de 1 % de la population française peut entrer en contact direct avec un agriculteur. » Le pôle Agri’Recrute, situé dans le pavillon 4, sera notamment réservé à l’emploi et à la formation en agriculture. La directrice du Sia souligne le caractère spécial de l’édition de 2024, « qui propose une vision rétrospective et patrimoniale avec la célébration de la soixantième édition, et une vision prospective avec la création de Sia’Pro.

Cette année, le Sia a également décidé de soutenir la démarche de Make.org, Open Agrifood et Agridemain pour « promouvoir l’inscription d’une éducation à l’alimentation dans les programmes scolaires, dès le plus jeune âge et jusqu’en terminale ». « Le Salon de l’agriculture doit symboliser un lien de confiance retrouvé », résume Marc Fesneau.