En choisissant l’herbe pâturée en plat unique des 75 laitières, le lycée agricole de Pixerécourt (Meurthe-et-Moselle) a réorganisé son parcellaire de fond en comble. Bertrand Cailly, responsable de la ferme, a tracé les chemins et les points d’eau sur un plan. « Nous avons positionné les bacs pour que les vaches n’aient pas plus de 200 m à parcourir au pâturage, indique-t-il. L’ensemble du réseau d’eau a été enterré grâce à une sous-soleuse. Le débit du chantier est d’environ 500 à 700 m par jour à deux personnes. » Les tuyaux employés sont en polyéthylène et mesurent 32 mm de diamètre au départ, puis 25 mm. Les bacs d’une capacité de 1 000 l sont dotés de flotteurs à niveau constant ayant un gros débit (70 l/min) pour répondre aux besoins importants des 75 vaches lors des fortes chaleurs. L’eau provient du captage d’une source.
Pas de boue
L’accès aux points d’eau et aux pâtures s’effectue sans peine, car l’espace autour du bac et les chemins sont stabilisés. Les animaux ne pataugent jamais dans la boue, même par temps de pluie. « Les vaches rentrent propres en salle de traite et elles ne souffrent pas de boiteries ou de problèmes de pattes en raison de chemins inadaptés », assure Bertrand Cailly. Pour stabiliser ces points « stratégiques » de la circulation, la terre végétale a d’abord été enlevée, puis un géotextile installé et recouvert de 15 cm de calcaire 0-31-5. Le passage d’un cylindre de chantier a ensuite compacté l’ensemble de la surface. Une exception, les 500 m accédant à la salle de traite, compte tenu de la forte pente, sont en macadam. Une entreprise extérieure a réalisé le chantier pour 20 000 €. Une somme à relativiser. « Cela représente 1 000 €/an, soit l’équivalent 3 à 4 t de correcteur azoté », souligne Bertrand Cailly.