« La France a connu un hiver très sec, caractérisé par un déficit pluviométrique avec une séquence inédite de 32 jours sans précipitation entre janvier et février », a rappelé Abir Mahajba, cheffe de projet Céré’Obs à FranceAgriMer, le 15 mars 2023 en conférence de presse. En conséquence, la situation des nappes phréatiques est dégradée. « Les cumuls au 1er mars 2023 sont faibles notamment sur les régions Sud, Occitanie et Paca, et aussi en Grand Est et Bourgogne-Franche-Comté », précise-t-elle. L’hiver a aussi été marqué par des températures anormalement douces.
De bons potentiels
Pour autant, les potentiels de rendements pour la récolte de 2023 sont satisfaisants pour l’instant. « Les cultures se sont bien développées et enracinées pendant l’hiver, indique Abir Mahajba. La pluie actuelle fait du bien et est favorable pour valoriser les apports d’azote. On remarque néanmoins une hétérogénéité des stades en fonction des dates de semis et des zones. »
La campagne prend vie après le retour des pluies et un peu de chaleur 😍 pic.twitter.com/as1N09pxtz
Le dernier bulletin Céré’Obs, publié le 17 mars 2023, confirme que les céréales à paille d’automne évoluent dans les conditions bonnes à très bonnes. « On est content d’avoir la pluie qui nous manquait depuis un moment sur les cultures d’automne », confirme Benoît Piètrement, président du conseil spécialisé en grandes cultures de FranceAgriMer, et lui-même céréalier.
Petit tour de plaine du lundi matin, les cultures ont bien changées en une semaine grâce à la pluie. Les orges de printemps sont bien levées, les premiers blés commence à bien décoller, ici un #Chevignon a épi 0,7-0,8 cm pic.twitter.com/d2wNjT010a
Le stade épi 1 cm en avance sur céréales d’automne
Au 13 mars, 34 % des parcelles de blé tendre avaient atteint le stade épi 1 cm, 26 % pour l’orge d’hiver et 33 % pour le blé dur. Ce stade est en avance pour toutes les céréales d’automne, comparativement à la campagne de 2022, et plus globalement par rapport à la moyenne des cinq dernières années. Arvalis et les bulletins de santé du végétal conseillent de surveiller les maladies, mais rappelle qu’il ne faut pas intervenir avant le stade épi 1 cm, voire deux nœuds.
En blé dur, le stade 2 nœuds débutait sur 1 % des parcelles.
Champ de blé dur semé mi novembre pour les pâtes, azote apporté en organique 😎 pic.twitter.com/FfirnmNERU
Les cultures de printemps ont besoin d’eau
Pour les cultures de printemps, « il va falloir un peu plus d’eau au départ », indique Benoît Piètrement, ajoutant que les levées sont « à suivre ». Selon Céré’Obs, les semis de l’orge de printemps se sont terminés dans la semaine du 7 au 13 mars 2023.
C’est parti pour la #Planet 🌎 ! Rendez-vous pour la #Moisson2023 pour de bonnes bières 🍻 ! #FrAgTw 😎 pic.twitter.com/jDAMJQA37q
Au 13 mars, 69 % des parcelles d'orge de printemps étaient levées et, 22 % avaient atteint le stade du début du tallage.