Quelles sont les raisons des sécheresses hydriques de plus en plus récurrentes en France ? C’est la question que se pose Météo News dans un bulletin d’information publié le mercredi 22 février 2023. Les années « 2022, 2020 ou encore […] 2019 indiqueraient un « changement climatique » envers une accentuation et une multiplication du phénomène », déclare l’organisme.
Deux choses semblent être à l’origine de cette situation. Dans un premier temps, l’augmentation du champ de pression et la diminution des précipitations hivernales durant la période de recharge des nappes phréatiques. La hausse des températures retarde également la période de dormance des végétaux et accélère leurs réveils au printemps. Résultat ? La végétation pompe plus longuement de l’eau contenue dans les sols au cours de l’année.
Plus de pression et moins de pluie en hiver
Il pleut moins en hiver et le rechargement des nappes phréatiques semble en pâtir. Entre février et mars, les précipitations diminuent de 13 % entre les périodes 1951-1980 et 1991-2020. « Et ce malgré des automnes un peu plus dépressionnaires et pluvieux (surtout novembre) sur la tendance 1951-2020 », précise Météo News.
Une hausse de la pression atmosphérique est aussi mise en lumière par les climatologues, pouvant entraîner une « éventuelle récurrence des blocages anticycloniques ». La saison hivernale est la plus concernée en passant de 1016 à 1019 hectopascals de 1951-1980 à la période 1991-2020. En revanche, les pressions au printemps et en été restent assez stables ou sont en léger recul.
Les plantes sont assoiffées
La hausse des températures, liée au réchauffement climatique, accroît la durée d’éveil de la végétation. De ce fait, elles utilisent plus d’eau qu’auparavant. C’est-à-dire ? Les plantes s’endorment plus tard en fin d’automne et se réveillant plus tôt en fin d’hiver ou au début de printemps. La végétation reste donc éveillée plus longtemps et transpire plus, avec une évapotranspiration potentielle plus importante. En clair, les sols s’assèchent davantage en surface comme en profondeur et la sécheresse s’accentue.