Une étude (1) de chercheurs français (Inrae), néerlandais (université de Wageningen) et chinois (universités d'agriculture de Chine et de Mongolie) sur la performance des cultures associées pour l'alimentation humaine et animale montre que "la culture simultanée de plusieurs espèces dans une même parcelle agricole permet d'obtenir une quantité de protéines en moyenne similaire, et même souvent supérieure, à celle que produirait l’espèce végétale la plus productive lorsqu’elle est cultivée seule (culture monospécifique)".
Efficacité globale de la production en hausse
Les chercheurs ont analysé des données sur le rendement en grain, les calories et les concentrations en protéines à partir d'une base de données mondiales incluant les résultats de 226 expérimentations agronomiques. Les travaux ont été publiés le 3 janvier 2023 dans la revue PNAS.
Dans un communiqué de presse publié par l'Inrae le 5 janvier 2023, les chercheurs expliquent par ailleurs que "l’association de cultures augmente l'efficacité globale de la production, en réduisant les besoins en surfaces de terres cultivées de 19 % pour produire la même quantité de grains que la culture monospécifique des deux espèces de l’association".
Production de protéines égale voire supérieure
La production de grains et de calories est inférieure de 4 % en moyenne à ce qui pourrait être obtenu avec la culture monospécifique de l’espèce la plus productive. Mais la production totale de protéines de l’association de cultures est la même et, dans 47 % des cas, elle est supérieure à celle de la culture monospécifique la plus productive, en particulier dans les associations de maïs et de légumineuses cultivées avec des doses d’engrais modérées.
Selon l'Inrae, "en réduisant les besoins en surface agricole et en engrais, cette pratique agroécologique pourrait ainsi contribuer à augmenter durablement la production agricole pour répondre aux besoins d'une population mondiale en expansion."
(1) Li C., Stomph T.J., Makowski D. et al. (2023). The productive performance of intercropping. PNAS 120 (2).