D’après l’article publié dans Nature le 15 novembre 2018, la croissance des rendements de blé stagne, selon les six auteurs de l’article (1). Toutes les cultures montrent une nette augmentation des rendements moyens (en tonnes de matière sèche par hectare, t/ha) de 1900 à 2016, avec la plus forte augmentation entre 1950 et 1990. Les rendements ont été multipliés par quatre en moyenne au cours du XXe siècle.
Mais leur croissance stagne depuis les années 1990 pour le blé d’hiver, l’orge, l’avoine, le blé dur, le tournesol et le vin sur au moins 25 % de leur superficie. Pour les auteurs, la cause de cette stagnation ne viendrait pas de l’atteinte du potentiel de rendement. Le maïs ou la betterave à sucre, en revanche, ne montrent aucun signe de stagnation.
Les rendements maximaux atteints
Plus précisément, les rendements minimaux et maximaux ont augmenté pour presque toutes les cultures dans tous les départements entre 1900 et 2016. Mais au cours des dernières décennies, les tendances ont été divergentes, les rendements maximaux ayant stagné pour l’avoine, le tournesol, le blé dur, le blé tendre et le vin. Les rendements minimaux n’augmentent plus pour l’avoine, les pommes de terre, le colza, le tournesol et le vin.
L’étude a été réalisée selon 120 000 observations de 1900 à 2016 pour dix cultures (orge, blé tendre, blé dur, maïs, avoine, pommes de terre, colza, betterave à sucre, tournesol et vin) dans les 96 départements français métropolitains.
(1) Bernhard Schauberger, Tamara Ben-Ari, David Makowski, Tomomichi Kato, Hiromi Kato et Philippe Ciais.