Chute des surfaces de colza

La sole de colza d’hiver baisserait de 23,6 % sur un an et de 18,8 % par rapport à la moyenne 2014-2018 pour s’établir à 1 228 000 hectares, au plus bas depuis 2005. La sécheresse qui a touché les régions productrices a empêché les semis ou gêné les levées. Ces surfaces pourraient être à nouveau revues à la baisse si des parcelles étaient retournées et remplacées par d’autres cultures au printemps (blé ou orge en particulier).

La sole de céréales d’hiver atteindrait 7 millions d’hectares, en hausse de 2,7 % en 2019 mais en baisse de 1 % par rapport à la moyenne de 2014 à 2018, selon la note Agreste publiée par le ministère de l’Agriculture ce mardi 11 décembre 2018.

Le blé tendre et l’orge profitent de la baisse du colza

La sole de blé tendre d’hiver atteindrait 5 millions d’hectares, en progression de 3,5 % sur un an et de 0,4 % par rapport à la moyenne de 2014 à 2018. Une partie de cette hausse pourrait s’expliquer par le remplacement du colza n’ayant pu être semé, par du blé tendre.

Les surfaces de blé dur seraient en fort recul à 308 000 hectares (–11,1 % sur un an ; –8,4 % par rapport à 2014-2018), retrouvant le niveau bas de 2015. La sécheresse, la très mauvaise récolte de 2018 dans le Sud et des prix bas contribueraient à ce recul.

La sole d’orges d’hiver augmenterait de 3,3 % en 2019 mais diminuerait de 2,5 % par rapport à la moyenne 2014-2018. À l’image du blé tendre, la hausse des surfaces s’expliquerait notamment par un remplacement du colza par de l’orge. Par rapport à 2018, les soles d’avoine, de seigle et de triticale évolueraient respectivement de +3,3 %, –1,4 % et +2,8 %.

F.M.