« Coop de France n’est pas compétente pour “valider” les statuts et les règlements intérieurs des coopératives. Il est donc erroné d’affirmer le contraire et de laisser croire, par là même, que Coop de France prend parti dans un cas d’espèce », tacle Michel Prugue, président de Coop de France, dans un courrier adressé le 9 novembre 2018 à François Leroux, président du conseil de surveillance de Tereos, et repris sur Twitter.

Mauvaise Teletovela @tereos:
Épisode du jour la réponse de @lacoopagricole !
Merci à Michel Prugue .
Le directoire de @Tereos ne respecte rien de la coopération.
Le CS doit reprendre la main ...
Maintenant nous attendons tous la position du HCCA.
A suivre pic.twitter.com/DnX6BinS2t

— Louault vincent (@vincent_louault) 10 novembre 2018 ]]>

Le sucrier avait affirmé deux jours plus tôt que son règlement intérieur et ses statuts « sont pleinement conformes au droit coopératif. Ils ont été validés par Coop de France sans aucune réserve et ont reçu le plein agrément du HCCA il y a quelques jours à peine. » Une réaction aux reproches de l’association de défense des coopérateurs de Tereos sur le fait que Tereos a imposé la pondération des voix lors de l’assemblée générale du 27 juin 2018 en fonction du tonnage de betteraves.

Situation intenable

Michel Prugue considère que Tereos « a placé Coop de France dans une situation intenable, vis-à-vis de ses adhérents comme des pouvoirs publics, en lui imputant une responsabilité qui n’est pas la sienne. Au-delà, en utilisant la caution de Coop de France, c’est l’ensemble de la coopération agricole que vous impliquez dans le cadre d’un différend propre à votre entreprise, auquel seules vos instances statutaires pourront trouver une solution. »

Tereos s’en défend

La réponse de Tereos n’a pas tardé. Dans un courrier envoyé le 12 novembre à Michel Prugue, la coopérative sucrière se dit surprise « tant sur le fond que par le ton » de sa lettre. Tereos certifie que « l’ensemble des règles de fonctionnement et des documents statutaires qui les portent, que nous avons soumis au HCCA, ont été agréés par celui-ci ».

Et de rappeler qu’ils ont été auparavant « approuvés à l’unanimité par le conseil de surveillance (y compris par ses membres non renouvelés ou démissionnaires), puis par les dix assemblées générales de chacune des coopératives qui ont fusionné en mars 2018 pour donner naissance à Tereos SCA. »

Pour le sucrier, « il est essentiel pour l’avenir de la coopération que tout soit mis en œuvre afin de faire respecter les décisions prises en assemblée générale par les représentants légitimes des coopérateurs et dans le respect du droit coopératif et de les tenir à l’abri de toute tentative d’influence ou d’ingérence extérieure ».

I.E.