En l’espace de 70 ans, le nombre de ravageurs des cultures tels que Drosophila suzukii ou Diabrotica virgifera ont explosé. Malgré cette pression lourde, certains produits phytopharmaceutiques (PPP) perdent leurs agréments et, comme l’indique la Coordination rurale (CR) dans un communiqué de presse datant du 14 septembre 2018, le gouvernement réduit l’enveloppe budgétaire allouée à la surveillance épidémiologique de 2 millions d’euros.

Les comités régionaux impactés

Cette baisse, confirmée selon la CR lors de la réunion du Comité national de l’épidémiosurveillance du 11 septembre, s’inscrit dans une volonté d’augmenter le budget de la recherche et de l’innovation des techniques et des systèmes agricoles visant à réduire l’usage des PPP. Sur le terrain, les comités régionaux d’épidémiosurveillance seront les premiers touchés.

Une surveillance indispensable

Or la surveillance épidémiologique n’en est que plus incontournable. La CR demande donc d’augmenter les moyens pour éditer des bulletins de santé du végétal (BSV) « de qualité, plus fréquents et plus prédictifs de l’arrivée des bioagresseurs et balayant toutes les problématiques du territoire et ce même si la pression parasitaire est faible ». D’ailleurs, les instituts techniques et l’APCA se rangent aux côtés de la Coordination rurale dans l’expression de son désaccord vis-à-vis de la diminution budgétaire.

Mandaté pour évaluer l’impact de cette baisse, le CGAAER (Conseil général de l’alimentation, de l’agriculture et des espaces ruraux) rendra ses conclusions au printemps de 2019, après la mise en œuvre de la mesure.

I.L.