Dans un communiqué de presse du 3 décembre 2019, la préfète du Lot-et-Garonne réfute les allégations du président de la chambre d’agriculture, Serge Bousquet-Cassagne, quant à un changement de posture du préfet Pascal Mailhos sur la politique de création de réserves d’eau, ce dernier étant passé de la Région Occitanie à celle d’Auvergne-Rhône-Alpes. Celles-ci sont parues dans un article de La France Agricole du 15 novembre intitulé « Quand le préfet de Région retourne sa veste ».

« Tous les préfets soutiennent la construction de réserves »

« Les éléments mis en avant par la chambre d’agriculture du Lot-et-Garonne ne traduisent pas un changement d’orientation dans l’action de l’État, d’une Région à l’autre, écrit la préfète. Tous les préfets, dans leurs territoires, soutiennent la construction de réserves, à condition qu’elles respectent la législation. Le document élaboré par le préfet d’Auvergne-Rhône-Alpes entend ainsi faciliter la réalisation des projets les plus stratégiques, sans en préciser les caractéristiques, et sans évoquer une quelconque exonération des procédures ad hoc. »

La principale pierre d’achoppement tient au fait que le préfet Mailhos s’est appuyé, dans une lettre d’incitation du 9 octobre 2019 à la création de réserves, sur un exemple de protocole datant de 2011 et qui ne relèverait pas des « projets de territoire », alors que c’est désormais la doctrine officielle de l’État. Le président de la chambre d’agriculture s’est dit agacé de voir qu’aujourd’hui le même préfet veut « faire du chiffre » sur injonction du président de la République alors qu’il lui a mis des bâtons dans les roues pour la construction du lac de Caussade.

Dans son communiqué, la préfète rappelle aussi qu’« après le retrait de l’autorisation environnementale du projet de retenue de Caussade par arrêté préfectoral du 15 octobre 2018, la chambre d’agriculture du Lot-et-Garonne a perdu tous les contentieux engagés contre l’État, sans pour autant suspendre les travaux qui n’ont aucune base légale ».

Voir aussi :« La posture de l’État sur l’eau est archaïque » (24/05/2019)

Ph. Pavard