Ces travaux menés dans le cadre du programme des investissements d’avenir Sunrise, et en collaboration avec le consortium international de ressources génomiques du tournesol, ont été publiés en ligne dans la revue Nature le 22 mai 2017.
Premiers résultats
« Ces premiers résultats permettront de concevoir les variétés cultivées du futur, plus performantes et mieux adaptées aux nécessaires mutations de l’agriculture face aux nouvelles exigences environnementales », résume l’Inra dans un communiqué de presse paru le même jour.
Les chercheurs ont comparé l’ADN de quatre-vingts variétés de tournesol sélectionnées en particulier pour leurs caractères de production d’huile ou de production de graines pour la consommation de bouche.
Un panorama complet
« L’analyse des différences […] a permis aux scientifiques de construire le panorama complet du réseau des gènes impliqués dans la production d’huile mais aussi d’identifier les plus intéressants en termes de potentiel agronomique, explique l’Inra.
Ce résultat permettra de répondre aussi bien à une demande des consommateurs sur la qualité nutritionnelle de l’huile qu’à celle des industriels de l’agroalimentaire sur son potentiel technologique. »
Contrôle de la date de floraison
Les scientifiques ont aussi découvert que le génome du tournesol, contrairement à ceux de plantes de la même famille comme la laitue ou l’artichaut, a doublé de taille il y a environ 30 millions d’années. « Cette duplication “récente” explique le nombre élevé de gènes chez le tournesol actuel (plus de 52 000) », précise l’Inra.
Malgré cette complexité, les chercheurs ont réussi à identifier des gènes qui s’expriment spécifiquement dans les organes floraux ou qui contrôlent la date de floraison. « La connaissance de l’organisation de ces gènes sur le génome servira à accélérer le processus d’amélioration variétale du tournesol », prédit l’Inra. Objectif : mettre à la disposition des producteurs une large gamme de précocités pour permettre la culture dans un plus grand nombre de régions.