« En cette période de crise qui affecte tous les producteurs de grandes cultures, toutes les productions, toutes les régions et tous les départements, nous voulons aujourd’hui vous assurer que nous agissons de façon résolue et déterminée auprès des pouvoirs publics, en lien avec la FNSEA, pour défendre la valorisation de nos productions, la pérennité de nos exploitations et notre revenu », ont indiqué les présidents des différentes associations syndicales des grandes cultures dans une lettre ouverte aux producteurs, datée du 16 mars 2018.
Pour un budget de la Pac préservé
À l’heure des discussions autour de la future Pac d’après 2020, l’AGPB, l’AGPM, la CGB et la Fop (1) revendiquent d’une même voix « la nécessité d’une politique agricole forte, commune et qui préserve la dimension économique de l’agriculture ». Face aux contraintes européennes pesant sur les coûts de production, les syndicats requièrent un budget préservé, « maintenant un niveau fort d’aides directes ».
« Nous estimons que les soutiens à l’hectare doivent être homogènes, écrivent-ils. Quant aux mécanismes légitimes mais distorsifs que sont les aides couplées, les prélèvements redistributifs et les compensations pour handicaps naturels, ils doivent être unifiés ou encadrés dans tous les pays d’Europe. »
Ils demandent enfin que la Pac évolue dans trois directions complémentaires :
- Pour faire face aux aléas du climat et du marché, la mise en place d’une « panoplie d’instruments de gestion des risques » ;
- Pour répondre aux attentes sociétales, un « verdissement de la Pac plus axé sur la performance environnementale et par un accès à l’eau et aux intrants harmonisé en Europe » ;
- Pour soutenir économiquement les exploitations, « le développement de filières créatrices de valeur pour tous et en particulier pour les producteurs ».
(1) Association générale des producteurs de blé, Association générale des producteurs de maïs, Confédération générale des planteurs de betteraves et Fédération française des producteurs d’oléagineux et de protéagineux.