du ministère de l’Agriculture, publiée le 11 juillet 2016. Cette dernière s’est retrouvée en décalage avec l’offre. Malgré cela, le chiffre d’affaires national cumulé pour le chou-fleur, le poireau, la chicorée et l’endive a été supérieur à la moyenne des cinq dernières années. Pour la laitue et la carotte, le chiffre d’affaires national est en repli par rapport à la moyenne quinquennale mais se situe au-dessus de la campagne de 2014-15.

 

 

La récolte de chou-fleur en 2016 a atteint 237 000 tonnes (t) pour la campagne de 2015-16. Elle est en repli de 24 % par rapport à 2014-15. La production, localisée à 80 % en Bretagne, a souffert de la douceur de l’hiver. Le pic de production est arrivé en décembre alors qu’il est habituellement attendu au début du printemps. Conséquence, l’offre et la demande n’ont pas été en adéquation et ont tiré les prix vers le bas en décembre. Ils ont ensuite explosé quand les températures se sont rafraîchies. En avril 2016, ils étaient supérieurs de 179 % à ceux d’avril 2015.

 

En endive, la culture de racine, préalable au forçage, a perdu 21 % de superficie par rapport à la moyenne des cinq dernières années. La production finale de l’endive n’est en baisse que de 12 % grâce à une amélioration des rendements. Elle atteint 174 000 t pour la campagne de 2015-16. Cet hiver, les salades ont concurrencé l’endive sur les étals du fait de la douceur du climat. Ce phénomène a impacté les cours à la baisse.

 

Les chicorées (scarole et frisée) ont vu une augmentation de 14 % de la récolte sur un an. Elle reste en retrait de 3 % par rapport à la moyenne quinquennale. La baisse des prix a été marquée par l’abondance de l’offre et a engendré des destructions aux champs. Ils sont cependant restés inférieurs à ceux de l’année précédente et à la moyenne des cinq dernières années.

 

Le poireau a vu une campagne correcte avec une production de 156 000 t. Certaines régions ont enregistré de fortes hausses de production malgré une légère baisse au niveau national. La production a augmenté de 28 % dans le Rhône-Alpes et 35 % en Bretagne. Les prix ont été soutenus jusqu’au début de 2016 par la demande et par de plus faibles exportations depuis la Belgique qu’à l’accoutumée. Ils ont ensuite retrouvé le niveau bas de l’an dernier.

 

Une année plus difficile pour la laitue et la carotte

 

La récolte de laitue a enregistré une hausse de 3 % avec 573 millions de têtes, malgré un recul de 7 % des surfaces. Comme pour le chou-fleur, la campagne de 2015-16 a été impactée par la douceur de l’hiver. La température a accéléré le cycle végétatif mais elle a aussi entrainé des maturations trop rapide sur pied avec des pertes avant et après récolte. Les cours ont subi un trou d’air entre octobre et mars. Durant cette période, la demande peu soutenue les a tirés vers le bas.

 

La production de carotte s’établit à 345 000 t pour la campagne de 2015-16. Elle est en hausse de 2 % sur un an grâce à de bons rendements de mai à novembre 2015 et malgré des difficultés de récoltes faisant suite aux précipitations de janvier à avril. Les prix ont fortement augmenté au début de la campagne. Ils ont ensuite subi, comme les autres productions, une baisse de la demande du fait de la douceur de l’hiver.