Dans sa note trimestrielle publiée le 1er septembre 2020, l’Association internationale du sucre (Iso) met à jour ses bilans sur le marché du sucre à la lumière de l’impact de la crise sanitaire du Covid-19.

Rééquilibrage de l’offre et de la demande

Alors que le déficit de 2019-2020 de la balance mondiale (différence entre la production et la consommation) était prévu à hauteur de 9,3 millions de tonnes en mai, soit un plus haut en 11 ans, il chuterait à 136 000 t. À cette lourde révision, plusieurs raisons.

 

D’abord, une augmentation de la production mondiale, à 169,6 millions de tonnes, fortement tirée par le Brésil qui préfère produire du sucre plutôt que de l’éthanol. Ensuite, une révision à la baisse de la consommation (169,7 millions de tonnes). Ce poste a été impacté par les mesures de confinement mises en place dans de nombreux pays.

 

Pour 2020-2021, dont le bilan est dressé pour la première fois, le déficit devrait être de 724 000 t, avec une production de 173,5 millions de tonnes (+3,9 millions de tonnes sur un an), et une consommation de 174,2 millions de tonnes. « Avec la réduction projetée des déficits, les niveaux des stocks devraient rester stables à environ 96 millions de tonnes », indique l’Iso.

Dépendance au Brésil

Depuis le précédent rapport trimestriel de l’Iso publié en mai, les valeurs du marché mondial ont augmenté d’environ 20 %. « Si ce mouvement récent est contraire aux perspectives fondamentales de la saison 2019-2020, où le déficit s’est considérablement réduit, il trouve une résonance évidente avec les problèmes d’accès à la nourriture et une situation d’approvisionnement mondiale qui semble dépendre presque exclusivement du Brésil », estime l’Iso. L’Association souligne que les portefeuilles d’investissement se positionnent de plus en plus vers des stratégies haussières pour le marché du sucre.

 

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