Dans un communiqué paru le 16 mai 2017, le collectif « Marre des faucheurs » se dit « stupéfait » que trois faucheurs volontaires cherchent à nouveau à siéger au Haut-Conseil des biotechnologies (HCB) dont ils ont démissionné en avril dernier sur fond de censure d’un avis divergent d’un membre du comité scientifique du HCB au sujet des nouvelles biotechnologies.

« Une entité conçue justement pour échanger »

Citant les noms de Jean-Luc Juthier, Bénédicte Jonzi et Guy Kastler, le comité précise qu’ils « revendiquent la destruction de champs et le saccage de récoltes, comme ce fut encore le cas le samedi 15 avril en Côte-d’Or où ils ont ravagé 5 ha de colza. »

« Comment d’un côté recourir à la violence et de l’autre demander à siéger dans une entité officielle conçue justement pour échanger ? ! », proteste le comité de soutien des agriculteurs victimes des faucheurs volontaires.

« Les paysans ne comprendraient pas une telle réintégration »

Si « Marre des faucheurs » concède qu’il est « difficile d’anticiper la suite qui sera donnée à cette requête, ni la décision de la présidente du HCB », il affirme que « les paysans ne comprendraient pas une telle réintégration ».

À la fin de mars 2017, les organisations de la société civile et paysanne démissionnaires du HCB (1) avaient, dans une lettre ouverte à Christine Noiville, présidente du HCB, conditionné leur retour à une réglementation sur les « nouveaux OGM ». Une lettre ouverte qui faisait suite à un courrier de Christine Noiville qui demandait à ces organisations de revenir au HCB.

I.E.

(1) Amis de la Terre, Confédération paysanne, Fnab, FNE, Greenpeace, Réseau Semences Paysannes, Unaf.