A Beuste, dans les Pyrénées- Atlantiques, Michel Doassans est l'un des vingt agriculteurs concernés par la zone de captage de Bordes, exploitée par le Syndicat mixte du nord-est de Pau (SMNEP). Il s'agit d'un des territoires d'actions prioritaires du plan d'action territorial (PAT) du gave de Pau, qui englobe 24 000 ha. Quelque 15 millions de mètres cubes d'eau sont prélevés chaque année dans ses nappes superficielles alluviales pour alimenter les 110 000 habitants de l'agglomération paloise.
Installé en polyculture sur la ferme familiale, Michel Doassans élève 65 vaches laitières et cultive 75 ha de maïs, dont un tiers est concerné par la zone de captage. Son sol est très riche en matière organique et se réchauffe beaucoup à l'automne. Avec les fortes pluies, l'azote se lessive très facilement et peut rapidement être transféré vers la nappe.
UNE DEMARCHE PERSONNELLE…
« J'ai commencé à chercher des solutions il y a une douzaine d'années, explique l'exploitant. Dans le cadre des mises aux normes environnementales de l'élevage, j'ai installé une fosse à lisier. Ensuite, j'ai implanté des bandes enherbées en bordure de mes champs riverains des cours d'eau. Depuis 2001, j'utilise aussi le logiciel Isagri pour mettre en place mon plan de fertilisation, que j'établis en fonction des analyses de sol et de reliquats et des rendements attendus en maïs. En apportant la bonne dose au bon moment, j'économise 10 à 15 % d'azote. »
... RENFORCEE PAR LE COLLECTIF
Puis, une réflexion collective s'est mise en place, à l'échelle de l'aire de captage, pour maintenir un taux de nitrates inférieur à la norme dans la nappe phréatique. Michel a participé au projet, en travaillant avec la chambre d'agriculture et le technicien de la laiterie 3A. En 2011-2012, des essais de cultures, avec ou sans apport d'azote, ont demontré que la minéralisation était tout aussi présente dans le cas des parcelles sans intrant. En parallèle, en mai 2011, la coopérative Euralis, dont l'exploitant est adhérent, a signé un accord avec l'agence de l'eau Adour-Garonne, visant à accompagner individuellement les agriculteurs situés dans des zones sensibles, pour les aider à améliorer leurs pratiques, tout en sécurisant le revenu. Michel a bénéficié d'un soutien renforcé des techniciens d'Euralis, ainsi que de quatre analyses de sol et de reliquats gratuites par an. « J'ai aussi commencé à mettre en place des couverts végétaux pour piéger les nitrates, ajoute-t-il. Au départ, je cultivais surtout du raygrass, puis j'ai choisi le méteil, plus adapté à mes sols. Et ce, à moindres frais, puisque le coût des semences utilisées pour les couverts est pris en charge par le SMNEP. »
Puis, une réflexion collective s'est mise en place, à l'échelle de l'aire de captage, pour maintenir un taux de nitrates inférieur à la norme dans la nappe phréatique. Michel a participé au projet, en travaillant avec la chambre d'agriculture et le technicien de la laiterie 3A. En 2011-2012, des essais de cultures, avec ou sans apport d'azote, ont demontré que la minéralisation était tout aussi présente dans le cas des parcelles sans intrant. En parallèle, en mai 2011, la coopérative Euralis, dont l'exploitant est adhérent, a signé un accord avec l'agence de l'eau Adour-Garonne, visant à accompagner individuellement les agriculteurs situés dans des zones sensibles, pour les aider à améliorer leurs pratiques, tout en sécurisant le revenu. Michel a bénéficié d'un soutien renforcé des techniciens d'Euralis, ainsi que de quatre analyses de sol et de reliquats gratuites par an. « J'ai aussi commencé à mettre en place des couverts végétaux pour piéger les nitrates, ajoute-t-il. Au départ, je cultivais surtout du raygrass, puis j'ai choisi le méteil, plus adapté à mes sols. Et ce, à moindres frais, puisque le coût des semences utilisées pour les couverts est pris en charge par le SMNEP. »
Michel a également testé les semis de maïs précoces avant le 10 avril, en utilisant des variétés tardives à demi-tardives. Cela lui permet d'ensiler son maïs à partir de la deuxième quinzaine d'août, ce qui facilite la mise en place d'une culture dérobée dans la foulée. En outre, semer les couverts de façon précoce améliore le piégeage de l'azote et évite davantage le lessivage.