Comment préserver un équilibre alimentaire et financier ? Auriane Vuilliot, diététicienne à Chevannes (Yonne), conseille d’établir des menus hebdomadaires. « En se tenant à sa liste, finis les achats inutiles et les questionnements avant le repas », insiste-t-elle. Il faut composer un menu unique, tenant compte d’éventuelles intolérances. Pas question de cuisiner ceci pour l’un et cela pour l’autre !

Penser aux produits de saison

Pour les élaborer, s’inspirer des souhaits de la famille, utiliser les restes (application Frigo Magic) ou s’aider de sites : La fabrique à menus, Les fruits et légumes frais. Ce dernier valorise les produits de saison. « C’est vraiment un critère à prendre en compte. En plus, en associant légumes et féculents, l’assiette est plus appétante et on peut se passer de sauce », poursuit la diététicienne.

Lors des achats en supermarché, bien comparer les prix au kilo et passer au rayon anti-gaspi. Pour les fruits et légumes, les œufs, parfois la viande, s’approvisionner auprès de producteurs locaux s’avère un bon choix. La professionnelle encourage ses patients à acheter des produits bruts et à bannir ceux transformés. « Consommer deux fruits par jour est intéressant sur le plan nutritionnel et moins coûteux que les desserts industriels », appuie-t-elle.

Petits poissons gras en conserve

Auriane propose de diversifier les sources de protéines avec les œufs et les légumes secs. Autres pistes pour ne pas grever son budget : acheter des petits poissons gras en conserve ou encore des légumes surgelés pendant l’hiver. Quant au produits laitiers, une portion de fromage par jour suffit, à laquelle on ajoutera un yaourt ou un autre laitage. Le robot offre un gain de temps.

« Pendant qu’il cuisine, on peut préparer un autre plat. Il permet en outre d’élaborer des sauces ou des pâtes qu’on achetait toutes prêtes », convainc la nutritionniste. Ses autres suggestions : proposer un atelier de cuisine à ses enfants, doubler les proportions et congeler, faire tremper les légumes secs la veille, penser aux cuissons multiples (blé et carottes par exemple). « Pour avoir un état de santé optimal, ce qui compte c’est de varier l’alimentation », conclut-elle.

Catherine Yverneau