Emmanuel Macron a annoncé ce vendredi 23 février, qu’il renonçait à tenir un grand débat avec les agriculteurs samedi au Salon de l’Agriculture, après la polémique sur l’invitation d’un collectif écologiste, mais qu’il inaugurerait bien ce grand rendez-vous annuel et rencontrerait les syndicats agricoles au préalable.

Un salon « qui ne se passera pas comme tous les ans »

Après l’annonce par Emmanuel Macron de l’annulation du grand débat, Arnaud Rousseau le président de la FNSEA prévient « ce salon ne se passera pas comme tous les ans ». Il laisse entendre que la déambulation du Président de la république ne se passera pas sans un préalable. Lui et ses troupes attendent des réponses. Plusieurs centaines d’agriculteurs sont ainsi réunis ce soir du 22 février à la Porte de Versailles, devant l’entrée du Sia. « Tout doit commencer ici par des réponses précises à des réponses que nous posons depuis des semaines », harangue Arnaud Rousseau. Il demande que « des réponses soient apportées et qu’une vision soit donnée ».

Dans un communiqué, la Confédération Paysanne appelle à ne pas détourner le débat public des enjeux de fond : « revenu paysan, renouvellement des générations, protection et répartition du foncier, précarité alimentaire ». « Le gouvernement et la FNSEA souhaitent amener le débat sur ce terrain (l’annulation du grand débat) pour éviter toute critique des décisions prises depuis des décennies » tempête le syndicat. « Nous attendons des décisions politiques d’envergure pour répondre aux difficultés de l’ensemble des paysans » le syndicat.

De son côté, Véronique Le Floc’h, présidente de la Coordination rurale, a fait savoir à la France Agricole qu’elle participera à l’échange avec le président de la République avant l’ouverture du salon, s’il a lieu, « pour revendiquer les seules mesures qu’il peut mettre en place et rapidement » notamment sur la trésorerie.

Emmanuel Macron est attendu de pied ferme demain matin pour l’ouverture du Salon.