Alors que le vote en ligne des élections des chambres d’agriculture a ouvert ce 15 janvier 2024 (il est possible de voter aussi par correspondance), la Coordination rurale a évoqué les enjeux autour de ce vote lors d’une conférence de presse.
Sa présidente, Véronique Le Floc’h, l’analyse comme un « référendum entre trois modèles » alors qu’une grande partie des électeurs des chambres d’agriculture du collège des chefs d’exploitants auront le choix entre une liste d’union entre la FNSEA et Jeunes Agriculteurs, une liste de la Coordination rurale et une liste de la Confédération paysanne. Le Modef sera présent, quant à lui, dans 17 départements.
Le choix entre trois modèles, selon Véronique Le Floc’h
Lors d’une conférence de presse organisée ce 15 janvier, elle présente le premier modèle comme celui « de la stabilité dans la continuité ». Un modèle qui a conduit, selon elle, au « déclin de l’agriculture » avec la disparition de 100 000 exploitations en dix ans. Un modèle « d’asservissement des agriculteurs » marqué par la financiarisation des structures et la montée de la délégation des travaux, selon elle.
La seconde alternative qu’elle présente concerne un modèle de « décroissance » avec une baisse de la production et une hausse des importations. « Une autre forme d’asservissement » avec mettant en œuvre des installations avec des sociétés de portage de foncier comme Terre de liens.
Le troisième modèle, celui que prétend défendre la CR, promeut « des fermes familiales, libres et indépendantes, vivables et transmissibles, sans financiarisation et totalement indépendantes ». Une profession de foi que Véronique Le Floc’h poursuit en évoquant un allègement des charges et des normes.
Après ces propos généraux, quelques propositions concrètes sont esquissées comme la mise en place d’un bouclier énergétique et une exonération totale de la taxe foncière sur le non-bâti. Sur le sujet de la rémunération, la présidente de la Coordination vise les coopératives. Elle propose une loi de moralisation de ces entreprises pour retrouver « des prix rémunérateurs ». Pointant du doigt les contrôles réalisés sur les exploitations agricoles, elle souhaite que les contrôles soient réorientés aux produits agricoles importés.