À l’appel de la Coordination rurale, des agriculteurs se sont rassemblés devant l’hôtel de la région Nouvelle-Aquitaine le 11 mars 2024. Le rassemblement a donné lieu à de brefs incidents avec les forces de l’ordre, ont constaté des journalistes de l’AFP.

« Une aide d’urgence régionale », sollicite le syndicat

« Nous voulons la mise en place d’une aide d’urgence régionale », réclamait la Coordination Rurale, parmi d’autres revendications touchant notamment aux normes et à l’installation des exploitants, selon un communiqué de presse.

Plusieurs dizaines d’agriculteurs ont déversé du fumier et des pneus devant le bâtiment, où un important dispositif policier avait été déployé derrière des barrières de sécurité.

La situation a dégénéré quand des engins agricoles ont enfoncé celles-ci pour forcer le passage. Les forces de l’ordre ont alors fait usage de gaz lacrymogène pour faire reculer les agriculteurs et de brefs affrontements ont eu lieu, avant un retour au calme.

Prise de parole devant les élus régionaux

Une délégation du syndicat a ensuite pu intervenir devant les élus régionaux, avant la séance plénière de l’assemblée présidée par le socialiste Alain Rousset, comme le souhaitait la Coordination rurale.

Sur les réseaux sociaux, le syndicat indique également avoir obtenu l’engagement du président de la région afin de réaliser une séance plénière « spécial agriculture dans le mois ».

Dans une réponse transmise à la presse, la région Nouvelle-Aquitaine rappelle qu’elle « met en place des dispositifs d’anticipation et d’accompagnement des crises : matériels antigel, tests vaccin grippe aviaire, diversification arrachage vigne, garantie de prêts bancaires… ».

« Dialogue de sourds »

« C’est un vrai dialogue de sourds », a déploré José Pérez, coprésident de la Coordination rurale du Lot-et-Garonne, auprès de l’AFP. Contactés par La France Agricole, les agriculteurs mobilisés sont toujours dans Bordeaux ce 11 mars après-midi.

La Région déplore, elle, que les représentants du syndicat « oublient les meilleurs dispositifs mis en œuvre par la Région, et surtout suggèrent des demandes irréalistes ».