À la veille de leur congrès annuel sur le thème de "l’industrie alimentaire du futur", La Coopération Agricole, présidée par Dominique Chargé, a tenu une conférence de presse ce mardi 13 décembre 2022 à Paris. Face à des difficultés économiques, une image dégradée et une robotisation à la traîne, ses revendications sont multiples.

"L’industrie agroalimentaire est l’angle mort de l’appareil de production nationale"

"Il existe un vrai risque sur la continuité de nos chaînes de production", alerte Dominique Chargé, qui estime que la chute des marges commerciales met sous pression le secteur agroalimentaire. Il regrette aussi que ce dernier soit "l’angle mort de l’appareil de production nationale" en raison notamment d’une réduction continue des financements publics.

S’ajoutent à cela "une industrie agroalimentaire française la moins robotisée du monde", une image dégradée du secteur et un bilan carbone à améliorer, les défis sont nombreux.

Un rapport dévoilé en janvier

Pour réussir, La Coopération Agricole estime que davantage de "pragmatisme" à tous les niveaux de la chaîne sera nécessaire et a formulé plusieurs propositions. Alors qu’elle prévoit de publier en janvier un rapport sur "l’industrie alimentaire du futur", Dominique Chargé en a présenté quelques grandes lignes.

Il souhaite que le secteur coopératif atteigne notamment zéro émission nette en 2035. Pour y arriver, il appelle à un investissement massif dans la réduction du gaspillage alimentaire, la réduction des émissions et le stockage du carbone. La Coopération Agricole demande aussi une simplification des procédures administratives vues comme un frein pour les innovations. Elle cite notamment la durée d’homologation des solutions de biocontrôle qui est de 7 ans en France contre un an au Canada.