Présenté en Conseil des ministres le 24 avril, l’ordonnance concernant la séparation du conseil et de la vente des phytos a été publiée au Journal officiel dès le lendemain.
À partir du 1er janvier 2021, coopératives et négoces devront faire un choix et s’organiser « dans des délais trop courts, regrette Coop de France, qui juge cette dernière version de l’ordonnance inadaptée aux réalités du terrain ». « Pour autant, les coopératives ne renonceront pas au rôle qu’elles occupent dans les territoires et à leur réseau de proximité », ajoute l’organisation.
Les agriculteurs devront faire l’objet d’un conseil stratégique deux fois tous les cinq ans, avec des dérogations pour ceux engagés dans des démarches reconnues de réduction des phytosanitaires.
« Cette nouvelle couche réglementaire entraînera des coûts supplémentaires pour des exploitations déjà en déficit de rentabilité et de compétitivité, estime la Fédération du négoce agricole (FNA). Une mauvaise analyse a conduit le législateur à considérer que la distribution était le problème de la transition agroécologique alors, qu’au contraire, elle en représente un outil indispensable. » Justine Papin