« Nous avons développé la contractualisation depuis une quinzaine d’années, présente Jean-Yves Besse, directeur des productions animales de Sicarev. Aujourd’hui à l’échelle du groupe, 40 % des gros bovins de boucherie sont contractualisés. »

 

L’objectif premier de la contractualisation est la prévision des volumes à commercialiser. « Nous avons fait évoluer le système progressivement en incitant les éleveurs à annoncer la date de sortie avec une précision de plus ou moins trois semaines et en les incitant à vendre des animaux lors des périodes où l’offre se fait plus rare », explique Jean-Yves Besse.

Deux niveaux d’engagement

Pour une vache allaitante, le niveau 1 correspond à l’annonce de l’animal 60 jours au minimum avant sa sortie. Son respect entraîne le versement d’une prime de 0,07 €/kg de carcasse.

 

Le niveau 2 s’ajoute au premier. L’éleveur s’engage à sortir son animal dans une fourchette de plus ou moins trois semaines autour de la date prévue. La prime de niveau 2 est comprise entre 0 et 0,07 €/kg de carcasse, en fonction de la période de l’année. Le niveau 2 est donc une prime de saisonnalité et de précision.

 

« Il est fondamental que le versement des primes soit conditionné au respect de la grille de paiement de base entrée abattoir, souligne Jean-Yves Besse. De plus, nous réservons ce système à nos adhérents en apport total, c’est-à-dire à ceux qui jouent le jeu de la coopérative. »

Un système entièrement informatisé

Le système de contractualisation est totalement informatisé, de la déclaration des animaux jusqu’au calcul du montant des primes. Sur leur espace personnel, les éleveurs en apport total ont également accès à la grille de paiement de base.

 

Sur leurs tablettes, les technico-commerciaux peuvent facilement connaître les animaux à l’engrais. « Nous souhaitons qu’ils puissent faire évoluer leur métier vers plus de conseils lors de la phase d’engraissement, en passant voir les bêtes », commente Jean-Yves Besse.