A la fin du mois d’août, la cotation de l’agneau, à 6,45 €/kg de carcasse en moyenne (1), se situe au même niveau que l’an dernier à la même date, selon FranceAgriMer. Elle est toutefois supérieure de près de 0,30 €/kg de carcasse à celle de 2015.

L’évolution des prix en 2017 connaît néanmoins davantage d’à-coups que les deux années précédentes. « Entre Noël et Pâques, les prix ont fortement chuté », soulignait Marie Carlier de l’Institut de l’élevage, le 7 septembre à Tech-Ovin (à Bellac en Haute-Vienne). C’est une période où la consommation ralentit. L’affluence d’agneaux lacaunes a pu également peser sur la cotation.

« Le niveau des prix à Pâques a été décevant, a-t-elle ajouté. Mais, à la fin du mois de juin, le manque d’agneaux a tiré les prix à la hausse. » Ceux-ci n’ont pas cessé d’augmenter jusqu’en juillet, pour rester à un niveau supérieur à celui de 2016 pendant l’été (au-dessus de 6,40 €/kg de carcasse en moyenne).

Prix de l’import élevé

Les prix de l’import, par ailleurs relativement élevés, n’ont pas pesé trop fortement sur la cotation française. Autre facteur favorable à ce « palier » estival : « les sorties d’animaux ont été plus étalées et plus régulières dès le mois de juin », remarque Samuel Bionda, chef des ventes sur le marché de Sancoins (Cher). La fête de l’Aïd-el-Kébir, le 1er septembre, a également pu stimuler la demande, mais elle cible des mâles lourds.

Pour cet automne, « les prix devraient se maintenir, même s’il est difficile d’anticiper, espère Daniel Gaillard, de l’Association des producteurs d’agneaux de Poitou-Charentes (ADPap). La production des agneaux de contre-saison pour cette période est en effet plus difficile ».

Marie-France Malterre

(1) Prix moyen pondéré des régions.